RAPPORT D'ACTIVITE FDD/FEE
De plus en plus durable
Pour financer des projets durables et efficaces, la Ville a créé le Fonds pour l’efficacité énergétique (Fee en 1993) et le Fonds pour le développement durable (Fdd en 2000). Tous deux alimentés par une taxe sur la distribution d’électricité, plus une taxe sur le gaz et l’eau pour le Fdd, ils financent une grande variété de projets. Un rapport en ligne illustre leurs activités de ces trois dernières années.
Interview de Samira Dubart (SD), responsable du Fonds du développement durable (FDD) et Baptiste Antille (BA), responsable du Fonds pour l’efficacité énergétique.
Pourquoi un rapport d’activité sur cette thématique ?
SD : Ces deux Fonds sont des instruments précurseurs et très efficaces pour soutenir des initiatives durables à l’échelle d’une commune. Vu la durée, l’importance des montants alloués et le nombre conséquent de projets soutenus, Il nous semblait essentiel de mettre en lumière ces résultats.Nous voulions également valoriser le partage d’expériences avec les autres collectivités publiques et la population et promouvoir ainsi les bonnes pratiques en faveur de la durabilité.
BA : Le FDD et le FEE illustrent bien l’adage « les petits ruisseaux font les grandes rivières ». Grâce à une taxe par contribuable somme toute modeste, il est possible de réaliser une grande quantité de projets avec des montants parfois importants. Parallèlement, il nous semblait essentiel que, non seulement, les élus lausannois et des communes environnantes prennent connaissance de ces informations, mais également que la population ait une vue d’ensemble de l’action de la Ville en matière de durabilité.
Quelles évolutions avez-vous vues ces trois dernières années ?
SD : Au fil des ans, nous avons constaté un intérêt toujours plus fort de la part de l’administration lausannoise, des associations ou du secteur privé. Les enjeux liés au climat, aux systèmes alimentaires, à la mobilité et à la nature en ville font l’objet d’un intérêt croissant, qui témoigne d’une préoccupation forte accordée à l’importance de la qualité de vie dans sa globalité.
BA : Du côté du FEE, les projets liés à la mobilité douce ont occupé une place importante (bornes scooters, voitures, Carvelo2go, vélos, …). Les hautes écoles continuent d’être des partenaires proactifs. Les projets mettant en œuvre des démarches participatives (Climathon) commencent aussi à émerger.
Comment voyez-vous l’avenir ?
SD : Le nombre de nouvelles demandes est en constante augmentation, mais notre dotation est limitée. La sélection des projets devient un défi à relever, d’autantque nous souhaitons maintenir un bon équilibre entre les trois piliers du développement durable en considérant à égale importance les enjeux d’ordre sociétaux, économiques et écologiques.
BA : Les axes stratégiques du FEE vont certainement être alignés avec le Plan climat de la Ville de Lausanne. On aura très probablement trois axes majeurs : amélioration concrète de l’efficacité énergétique à Lausanne, mobilité douce et énergies renouvelables. Le solde sera probablement essentiellement consacré à des projets de recherche des hautes écoles.
Avril 2021